Gamer : 6.2 #Fail

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by Villeneuve, Pierre-Yves,
[ 06. French Fiction ] Series: Gamer ; Physical details: 242 pages ; 21 cm. Subject(s): Jeux vidéo | Jeux sur Internet | Passionnés d'informatique | Pirates informatiques | Intimidation sur Internet | Écoles secondaires | Amitié | Vengeance 06. French Fiction Item type : 06. French Fiction
Location Collection Call Number Status Date Due
Eliot River Elementary School Young Adult FR F VIL Available

Où l'on retrouve Laurianne, Margot, Charlotte et Elliot, des "gamers" réunis autour d'une passion commune pour le jeu en ligne "La ligue des mercenaires". Dans ce deuxième volet du sixième opus, Laurie envoie à un journaliste le dossier incriminant que Gabryelle (alias Doolan) l'a aidée à monter afin de prouver la responsabilité de Kostas dans le harcèlement que leur équipe a subi lors de la finale des championnats à Séoul. Tout en attendant de voir si le troll sera descendu sur la place publique comme il se doit, les deux adolescentes tentent désormais de trouver un moyen de s'attaquer à Damien Wolfe, le président d'une importante firme qui vend ses technologies de surveillance et de cryptage de données à des états répressifs et qui dissimule dans les paradis fiscaux les gains qu'il accumule en manipulant de petites entreprises sans défense. Pour réussir cette nouvelle mission qui provoquera certainement des dégâts collatéraux, elles doivent exposer le lien de cet homme corrompu avec le Spectre et retrouver Maxime Peterson, qui semble s'être volatilisé après les championnats... Parallèlement, Laurie voit sa relation avec Zach se complexifier, alors que l'amour semble se mettre de la partie, et elle doit empêcher la mort de milliers de joueurs en contrant une terrible menace en ligne... [SDM]

Un roman réaliste ayant pour principale héroïne une adolescente volontaire qui échappe aux stéréotypes habituels en se révélant beaucoup moins intéressée par la mode que par le sport et l'informatique: deux domaines dans lesquels elle excelle. Les aléas de la vie quotidienne des jeunes (relations avec les parents, émois amoureux, fêtes parfois un peu trop arrosées, difficultés d'intégration dans une nouvelle école, rivalité avec la bande des nunuches, etc.) servent essentiellement de toile de fond à une intrigue qui est une fois encore centrée sur le récit détaillé et très graphique des combats auxquels se livrent les avatars des héros dans leur univers virtuel réaliste et très violent où ils affrontent humains, robots, morts-vivants et autres monstres avec l'aide d'un lourd attirail intégrant lance-flammes, grenades et mitraillettes. L'intimidation sur Internet est, une fois encore, abordée de manière très superficielle et l'on pourra également regretter que l'on minimise le danger dans lequel se mettent Laurie et Gabryelle en choisissant d'aller confronter Maxime seules: "Ça peut paraître imprudent, comme ça, mais nous en avons discuté, elle et moi [dit Laurie]. Notre instinct nous dit que Maxime ne s'en prendra pas à nous, pas chez ses parents. Oui, il fait partie du Spectre, un groupe de hackers criminels, et, en plus, c'est un fugitif, mais on pourra toujours le menacer d'appeler la police s'il ne collabore pas et ne nous dit pas tout ce qu'on veut savoir." (p. 219-220). Soulignons également que les héroïnes, qui ne sont pas mal intentionnées, ont tendance à se disculper des crimes auxquels elles se livrent en se disant animées de l'esprit de Robin des bois et en affirmant qu'ils agissent pour le bien de la société. Plusieurs références geeks et quelques échanges SMS viennent pimenter l'ensemble, rédigé dans une langue populaire émaillée d'anglicismes et d'expressions (parfois un peu crues et vulgaires de type "Fuck off, bitches!") chères aux adolescents. Un homme aborde par ailleurs ainsi Laurie dans le métro en apprenant qu'elle a provoqué une catastrophe accidentelle dans le jeu: "Et moi qui pensait qu'un traître qui travaillait pour les Centauriens avait trouvé un moyen de nous baiser solide!, dit-il à son ami. C'est la chienne qui a fait exploser la Montagne hier. Une foutue enfant! Shit!" (p. 213). [SDM]